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Vingt-huit Européens, dont trois habitant sur la frontière extérieure de l'Union européenne. C'était le point de départ du projet Fronterras - European (border)line. L'idée est la création d'un ensemble de reportages saisissants autour de la vie ou le voyage sur les frontières. Qu'elles soient réelles, inexistantes, marquées par une montage, un fleuve ou un vestige de douane : leur histoire devient fascinante par les reportages.

 

Ces reportages sont tous uniques : chaque personne dévoile son histoire personnelle avec la frontière, explique ses rencontres, dévoile des aspects précis du passage dans l'autre pays. Le moyen de locomotion est toujours très important dans ces récits, de même que le langage et la notion de "l'autre". Nora voyage de préférence en bus, Giovanni en voiture, et Conrad nous offre même son récit "en randonnée" de München à Venise.

 

Une trentaine de reportages font partie intégrante de ce projet ayant débuté en janvier 2014. Ces reportages m'ont touchée, et m'ont aussi bien souvent surprise. En effet, la tentation était grande de suivre les clichés en affirmant que les zones frontalières étaient bien souvent les premiers fiefs du populisme grandissant, représentant les origines de replis identitaires régionaux, ou se manifestant par des mesures sophistiquées, voire obligatoires, comme l'instauration du bilinguisme en Sarre ou la construction d'un mur en Bulgarie. Il n'en était point question. Les personnes interviewées ont su faire preuve d'humour, ont expliqué leur quotidien de manière naturelle, d'une écriture parfois cynique, parfois critique, souvent amusante, tout en nous plongeant dans ce monde "entre-deux" fascinant.

 

Dans ce projet, la frontière devient toute autre chose : elle devient réelle, à travers l'oeil de ceux qui la vivent au quotidien. Nous souhaitions ici faire découvrir l'Europe au travers des limites qui ont lui été attribuées de manière arbitraire il y a bien longtemps, et qui lui offrent ses nombreuses facettes aujourd'hui. Ce ne sont justement pas ces lignes imaginaires, ces postes de douane ni les frontières naturelles tels que le Rhin ou les Alpes qui nous intéressent en premier lieu. Ce sont les personnes qui habitent ces frontières, les personnes qui les vivent, qui les traversent, et qui construisent leur quotidien autour de cette "limite".

 

Le projet - European (border)lines
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